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C’est la rentrée et par conséquent une période de rush au bureau avec un temps maussade qui n’incite pas à aller se balader en musique. Et entre deux mails, je m’attaque à Fleshgod Apocalypse. Je ne connais pas très bien le groupe, je suis tombé dessus à vrai dire par hasard sur Youtube. Un groupe de Death italien? Bon pourquoi pas. Putain, qu’est ce qui se passe ? Ca tremble de partout !!!

Cinquante minutes après, les tremblements sont toujours là. Un séisme ? Plutôt rare par ici. C’est Agony, le dernier opus de Fleshgod Apocalypse. Pourquoi ce ressenti ? Tout simplement car cet album est une claque, une vraie. Imaginez l’alliage entre le Brutal Death et la musique classique. Impossible me direz-vous ? Eh bien les descendants de Jules Cesar, viennent de prouver que les cuivres et les violons peuvent faire l’amour avec le Death.

Après  une intro symphonique et menaçante (Temptation), le typhon s’abat sur nos chastes oreilles. The Hypocrisy prend à la gorge d’entrée : tempo ultra rapide assuré par Francesco Paoli à la batterie (qui est monstrueux !), violons débridés, chant clean assuré par Paolo Rossi, growl et chant torturé par Tommaso Riccardi. L’enchainement The Imposition, The Deceit, The Violation est implacable. Violent, accompagnées de symphonies dantesques, ces quatre titres ne laissent aucun répit, en particulier le dernier, magnifié par une montée en puissance orchestrale wagnérienne à couper le souffle.

Mais là où réside l’intelligence de Fleshgod Apocalypse à mon humble avis, c’est d’avoir su entre les rythmes martiaux, placer la mélodie. Au lieu de tout miser sur un bloc de pierre comme assez souvent dans le Brutal Death, les transalpins s’autorisent quelques variétés qui viennent renforcer la puissance du groupe. Ainsi, The Egoism vient contrebalancer la première partie d’Agony avec une rythmique syncopée exaltée par un chant d’opéra suivi d’un blast furieux. Et que dire de The Forsaking, portée aux nues par un piano mélancolique et un chant Black… beau à pleurer. The Betrayed permet un vrai combat guitares/violons qui prend aux tripes, nous emportant dans une danse de Saint-Guy dont on ne sait plus comment sortir. The Oppression, emmenée par un piano baroque et une hyper violence effrayante nous ferait presque penser que la fin du monde est proche. Pour un finish où symphonie et Death Metal s’autorisent une dernière fornication avec Agony, morceau de piano sombre et apocalyptique.

Bien sûr, il y aura surement des détracteurs. Trop de violence, trop de symphonie. Car oui, tout est trop dans Agony. Mais le Metal n’est il pas, une musique outrancière, quel que soit le style ? Vous êtes prévenus, Agony n’est pas le genre d’album facile à apprivoiser tant l’explosion de violence peut rebuter. Mais il est magnifié par une orchestration symphonique effrayante et surtout… belle de part sa qualité.

Voiçi un avant goût avec « The Violation« 

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