Je vais vous parler d’un album, qui nous vient du fin fond de la Grèce.images.jpg

Attendu par une horde de metalheads, ce nouvel album des Dieux grecs ne déçoit pas, et s’avère aussi magistral qu’indispensable. On pourrait d’ailleurs se contenter de mentionner qu’il fait passer le très bon Communion, pour un simple brouillon. En effet le travail de mariage de leur death metal à la dimension symphonique, une fois encore portée par l’Orchestre Philarmonique de Prague, est ahurissant et abouti.

Pourtant à peine plus long que son prédécesseur, cet album est beaucoup plus satisfaisant et ne laisse pas sur sa faim comme pouvait le faire Communion. C’est sans doute une plus grande variété des thèmes évoqués, et une meilleure synthèse de l’ensemble de leurs travaux passés (on retrouve vraiment des approches mélodiques qu’on croyait enterrées depuis longtemps) qui explique ce fait.

La variété en question rend l’album dans l’ensemble plus difficile et plus long à assimiler que son prédécesseur, car même si des titres accrochent l’oreille dès la première écoute grâce à leur côté frondeur et puissant (« Pyramid God », phénoménal ou « Vampire From Nazareth » excellentissime), d’autres demandent plusieurs écoutes comme « Five-Pointed Star » et son faux départ apaisé, ou l’étrange « The Undead Keep Dreaming » dominé par la voix de Sotiris. Mais comme souvent avec un album exigeant, le résultat au final n’en est que plus satisfaisant et la durée de vie de l’album s’en trouve augmentée en conséquence.

La voix de Spiros, plus monstrueuse et dragon voice que jamais, est encore plus harmonieusement complétée par celle de son compère Sotiris, toujours délicieusement nasillarde et belle à la fois (putain mais écoutez « Apocalypse », une véritable bombe). On retrouve même un chant féminin, complètement absent de Communion.  Cette présence reste limitée au titre « A Great Mass of Death ». Nathalie Rassoulis un registre différent de celui de , néanmoins réussi.

Produit par Peter Tägtren, l’album possède en outre un son absolument monstrueux dans lequel les guitares ne prennent pas le pas sur l’orchestre symphonique, et vice versa. Jamais la dimension symphonique dans un album de métal n’avait paru aller aussi loin en mettant les instruments classiques et les instruments « métal » sur le même plan d’égalité.

Bref s’il n’y avait qu’un seul album de métal à acheter en 2011 ce serait sans aucun doute celui-ci, surtout pour les adeptes du style des grecs et de leurs gimmicks mélodiques instantanément identifiables. Magnifique, tout simplement, à écouter sans modération.

The Great Mass teaser :

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One Reply to “Septicflesh – The Great Mass (2011)”

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