Warbringer – IV: Empires Collapse (2013)

Pour certains le thrash metal est un style qui est à l’agonie depuis une quinzaine d’années. Afin de me faire ma propre opinion, j’ai fait des recherches, de longues recherches qui ont fini par aboutir…. En dénichant un jeune groupe d’américains qui font du thrash metal, je dirais même du bon thrash metal. J’ai nommé Warbringer, ils sont jeunes, beaux et forts. Et en écoutant leur album « IV: Empires Collapse » je me permettrais de dire que Warbringer est un groupe prometteur.

En première écoute, on sent que ces américains de Warbringer en veulent. Si la hargne du chanteur John Kevill tout le long de l’opus l’illustre bien, le groupe le montre sous bien d’autres formes.  On remarque tout d’abord que nos thrashers ont pris la décision d’élargir quelque peu leur spectre d’influences. Si beaucoup de groupes de thrash metal misent à fond sur les groupes un peu old school, Warbringer modernise un peu sa musique, avec des effets vocaux, comme nous pouvons les trouver sur « The Turning of the Gears » ou quelques riffs bien modernes comme sur « Horizon ». Ajoutés à tout ça les quelques chœurs bien hardcore sur « One Dimension » et un bel esprit punk se greffe à cet opus à la perfection, que nous pouvons sentir dans le titre « Off With their Heads ! ». Nous arrivons bien à distinguer les influences en matière de style notamment du Motorhead et du Thin Lizzy dans « Iron City ». Voilà bien de nouveautés, que le jeune combo a su intégrer ; des nouveautés qui apportent un souffle nouveau, voire un vent de fraicheur sans totalement renier le bon vieux thrash. Les titres « Hunter Seeker » et « Dying Light » le montrent bien.

Warbringer aime varier les styles, mais aussi les ambiances. Cet album est un grand huit émotionnel avec une ambiance apocalyptique sur « Horizon », épique sur « Towers of The Serpent », martiale sur « The Turning of the Gears » ou pachydermique et conquérante sur « Leviathan ». Warbringer nous laisse un peu reprendre nos esprits avec des ambiances plus légères et festives comme sur « Iron City » et « Off With Their Heads! », sans pour autant lever le pied de l’accélérateur ! En plus d’être varié, l’opus « IV: Empires Collapse » se montre également original, et ce, dès l’ouverture « Horizon ». En effet, Warbringer offre une structure peu conventionnelle avec ce titre et réussit à faire de lui un titre accrocheur et efficace avec une constante progression. On peut sentir tout au long de cet album que le guitariste et compositeur principal John Laux a apporté un soin particulier à l’écriture des compos, avec des parties qui s’enchaînent toujours bien et des titres qui font mouche sans avoir forcément besoin d’un refrain fort, chose que nous pouvons remarquer dans « Black Sun Black Moon ».

Parallèlement à l’écriture, les musiciens sont au taquet. Si John Laux et le guitariste Jeff Pots enchaînent les riffs variés et duels de solos à n’en plus finir, le bassiste Ben Mottsman arrive à tirer son épingle du jeu malgré le fait qu’il soit nouveau dans le groupe et s’offre même quelques leads bien sentis sur « Dying Light » et « Towers of The Serpent ». Sur son siège de batteur, Carlos Cruz s’en sort parfaitement avec des rythmiques bien rodées. Côté chant, John Kevill se montre colérique et incisif dans son interprétation.

Avec « IV: Empires Collapse », Warbringer franchit un cap et pourrait s’affirmer comme l’un des leaders du thrash américain. L’intelligente idée de se moderniser sans être trop dans l’excès tout en variant les plaisirs permet aux jeunes thrashers de faire la différence et de consolider une certaine réputation. La grande interrogation est : Est-ce que leur prestation sur scène sera digne de la qualité de leur album ?

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